Vatican II, c’était il y a 45 ans


Le 8 décembre 1965, le Concile Vatican II se terminait. Avec un message au monde, où l’on pouvait lire ces lignes:

Il nous semble entendre s’élever de partout dans le monde une immense et confuse rumeur : l’interrogation de tous ceux qui regardent vers le concile et nous demandent avec anxiété : n’avez pas un mot à nous dire ? …  Ces voix implorantes ne resterons pas sans réponse. C’est pour toutes les catégories humaines que le Concile travaille depuis quatre ans ; c’est pour elles qu’il  élaboré cette « Constitution sur l’Eglise dans le monde d’aujourd’hui »

Voilà pourquoi en ce jour anniversaire, je vous invite à réfléchir sur l’Universalité de l’Eglise. Et si vous y trouvez des liens avec l‘actualité récente, eh bien tant mieux !

« Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits ». Tel est le premier article de la Déclaration Universelle des Droits de l’homme. Universelle : c’est-à-dire pour tout l’univers, qui s’applique à tous, où qu’ils soient et quels qu’ils soient. L’universel, c’est ce qu’il y a de commun dans les individus d’un même genre, d’une même espèce, c’est ce qui nous lie. Ainsi, l’universalité, on la touche parfois du doigt, quand on participe à un moment fort, avec d’autres : un concert où les fans se réunissent pour écouter une musique qu’ils partagent, un évènement sportif, un évènement patriotique, ou même, et j’allais dire surtout, un évènement religieux.

Demandez à un jeune qui a participé à une Journée Mondiale de la Jeunesse ce qu’il y a découvert, comment il a trouvé l’ambiance, les célébrations. Sans même comprendre la langue du pays, il y a fort à parier qu’il vous parle de cette universalité. De ce qui a été partagé par tous, à un moment donné, de ce sentiment d’appartenir à un groupe. Demandez à aux 15 ou 20.000 prêtres qui étaient à Rome au mois de juin dernier, pour la clôture de l’année sacerdotale, ce qu’ils en retiennent. Là encore, l’appartenance à un groupe, universel, réparti sur toute la terre, reviendra fortement dans leurs réponses.

On voit souvent ce qui nous sépare, ce qui nous différencie les uns des autres. Mais plus rarement ce qui nous rassemble, ce qui nous unit, ce qui nous rends frères. Comme baptisés, les chrétiens font partie de l’Eglise, « Une, Sainte, Catholique et Apostolique ». Le mot catholique vient d’un terme grec qui signifie universel. L’Eglise est catholique car elle est destinée à tout homme. D’ailleurs nos frères protestant professent, dans leur credo, l’Eglise universelle.

Alors que nous cheminons vers Noël, cette caractéristique de l’Eglise nous invite à porter notre regard sur le monde, à sortir de nos bâtiments et de notre timidité. Le 8 décembre 1965, il y a 45 ans, le concile Vatican II se terminait, et rappelait à l’Eglise, et donc aux chrétiens, l’importance d’être partout, de témoigner de leur foi dans tous les milieux. C’est ce qui s’est passé à la Pentecôte. L’Esprit Saint a donné aux apôtres de témoigner leur foi à tous les hommes, au point que « tous les entendaient dans leur langue ».

De plus en plus, notre société tend à nous classer, à nous ranger dans des catégories, ou pire, dans des communautés qui devraient être fermées sur elles même. Alors oui, frères et sœurs chrétiens, sur notre route de Noël, osons démontrer que la communauté ecclésiale a un horizon bien plus vaste que celui qu’on voudrait lui assigner.

4 commentaires

  1. Une grande phrase éloquente ne serait pas adéquate pour te dire ce que je pense de ce billet. Un petit « merci » contient déjà tout 🙂

  2. Arriver à cela en partant de la DUDH, c’est fort !! L’avantage de ce texte par rapport à notre déclaration de 1789 c’est sa référence à la dignité. Elle fonde les droits mais rappelle surtout notre appartenance à la même famille humaine. L’universalité se perçoit lorsque nous expérimentons cette appartenance à une même famille humaine.

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