Taizé à Rome, c’est que du bonheur !


IMAG0001Vendredi 28 décembre, 13 h : après l’avion et le bus de liaison depuis l’aéroport, me voici à la gare de Rome. Et au premier regard, je tombe sur le panneau jaune, porté par une jeune fille. Dessus, en grand, un nom : Taizé. Avec une flèche vers la droite. Mais bon, je connais Rome, et il y a un chemin plus court pour rejoindre le lieu où je pourrai retirer mon accréditation presse, et les documents qui vont avec. Je fonce donc vers le métro où, première surprise, il y a déjà plein de jeunes. Ils sont reconnaissables, à leur sac à dos, tapis de sol et autres accessoires, mais surtout par leur sourire communicatif. A deux pas de moi, en attendant le métro, un jeune italien entre en relation avec des polonaises. Premiers échanges de mots dans d’autres langues que j’entends, et ça y est, je retombe dans le Taizé que j’ai connu il y a 8 ans encore, quand j’y emmenai les jeunes de la paroisse.

IMAG0002Allez, on continue. J’arrive au lieu de rencontre pour la presse, et pour d’autres jeunes apparemment. Un grand panneau, avec le même mot écrit en différentes langues : “Bienvenue” ! Ce qui est bien, à Taizé, ou dans les rassemblements que la communauté organise, c’est qu’on est toujours bien accueilli, guidé, on nous aide à entrer dans la démarche. Tout devient simple.

Et puis, installation dans mes quartiers, en traversant Rome, la ville éternelle, qui n’a pas pris une ride, mais s’est parée pour les fêtes de Noël.IMAG0011

Le premier soir, rendez-vous dans l’église Saint Ignace de Loyola, au centre ville de Rome. 3/4 d’heure avant la rencontre, des pèlerins sont déjà installés pour la prière, tandis que d’autres prennent le repas du soir sur les marches de l’église. En entant, on ne peut manquer les célèbres panneaux (pour ceux qui ont séjourné à Taizé du moins) “Silence”. Et puis, à l’heure dite, la prière commence. Refrains repris en chœur par l’assemblée, invocation à l’Esprit Saint, écoute de la Parole de Dieu, et après le long silence (plus de 10 minutes), un mot de frère Alois.IMAG0018 Il parle de la rencontre qui a eu lieu il y a un mois en Afrique, à Kigali. Et puis il entre dans le sujet, celui de l’année : la foi. « A Rome, on découvre les traces de la continuité de la foi des apôtres jusqu’à nos jours ». Puis il continue : « Ouvrons nos cœurs à ce message inouï : Dieu qui dépasse tout ce que nous pouvons imaginer a partagé notre vie par Jésus, et par l’Esprit Saint il habite en chacun de nous. Pour beaucoup ce message est difficile à comprendre. Et personne ne peut prétendre le comprendre entièrement ». Tout part de l’amour de Dieu qui se révèle à nous, et à partir de là, la question de nos relations les uns avec les autres et avec Dieu se pose. Et il va, finalement, jusqu’à donner sa définition de la foi : « Croire signifie s’appuyer sur Dieu, oser s’appuyer sur son amour ». Ses paroles, traduites en français, sont bues par les jeunes (et les moins jeunes) présents dans les 7 églises où les jeunes sont réunis (bel exploit technique en passant). A la fin de ce temps de prière, ceux qui le voulaient se retrouvent autour de la Croix, comme c’est la tradition à Taizé. IMAG0022D’autres en ont profité pour taper la causette devant l’église. . Pour moi, c’est retour à la maison.

Samedi. La journée commence fort pour les jeunes, avec la prière à 8h30, ou presque ; on est en Italie quand même ! Le groupe de Nanterre, par exemple, a débuté cette prière en paroisse vers 9h15… Puis rencontre et discussion en petits groupes, autour de ce qui pousse les jeunes à chercher Dieu.

L’après-midi, après le repas, c’était plutôt cool, certain tentent des visites, d’autres préfèrent rejoindre rapidement la place St Pierre pour la prière du soir, avec Benoît XVI himself ! IMAG0199Dès 16 h, une grosse affluence sur la Via della Conciliazzione. Pourtant, ce n’est qu’à 18 h que la prière débute. Après le passage sous les portiques de sécurité, on s’installe, et sous les rafales de vent, on attend la prière. A 18 h piles, la papamobile sort du Vatican, par la porte des cloches, et le pape entreprend le tour de la place Saint Pierre. Il passe dans toutes les allées. IMAG0212Les flashs crépitent, mais l’ambiance, avec les chants de Taizé en arrière fond sonore, reste priante. Puis c’est la prière, toute simple, dépouillée, qui coule et emporte tout le monde avec elle, en elle. Là aussi, le silence est impressionnant. Et le pape s’adresse aux pèlerins en diverses langues, invitant les jeunes à être coresponsables de l’Eglise, à œuvrer pour l’unité des chrétiens et pour un monde meilleur, à devenir de petites lumières20121229_190238 pour ceux qui les entourent. « Parfois le mal et la souffrance des innocents créent en vous le doute et le trouble », leur a-t-il dit en français, avant d’ajouter : « le oui au Christ peut devenir difficile. Mais ce doute ne fait pas de vous des incroyants ! ». Vers la fin, c’est la lumière qui est transmise à tous, partant de la Croix “de Taizé” qui trône place St Pierre. Puis, bénédiction papale en poche, les pèlerins repartent, fourbus, mais heureux. La suite ? Elle s’écrira ce dimanche, mais aussi chaque jour de leur vie. C’est le moins que l’on puisse espérer après les paroles d’encouragement de frère Alois et de Benoît XVI. Mais avant de rentrer chez eux, d’autres “aventures” attendent les pèlerins. A bientôt donc !

ET comme vous êtes sympas, quelques autres photos de la prière place St Pierre :

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2 commentaires

  1. A-t-on le droit de parler de chance de pouvoir participer « en plein » à une manifestation « Taizé »?
    Il y en a qui ont cette possiblité.

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